Gil tu viens de prendre ton envol
Et à tes côtés tes petites compagnes, délicates colombes
que tu as dressées, aimées et fait apparaître
seront à tes côtés pour continuer de te servir
et de te faire visiter le palais de l’illusion d’en haut ,
toi qui a passé toute ta vie a en être le gardien.
Gil, mon ami le magicien tu nous a enchanté.
Gil tu va nous manquer, nous qui avons eu la chance de te connaître …
Nous sommes là, ta famille, Mona et tes amis du cercle magique que tu as créé, pour te raccompagner
à la source de toute chose …
Nous allons vivre sans toi,
sans les tours que tu nous a dévoilés,
ou plutôt nous allons rester à tes côtés
malgré ton absence, en nous nourrissant sans cesse
de tout ce que tu as apporté d’intelligence,
d’amitié, de sagesse et de magie tout en finesse.
Un de tes derniers tours est bien celui là !
Il a fallu que tu nous prenne par surprise en précipitant
ton départ ; une disparition, bien sûr !
mais nous les magiciens
nous attendons toujours l’apparition qui suit ;
c’est toi qui nous l’a appris.
Et là, nous sommes tristes, très tristes car ce dernier tour
reste inachevé.
Toi, Gil, tu n’a jamais trop aimé qu’on te qualifie de Maître
toi qui était à la fois inquiet et amusé de voir les autres en quête de cette gloire, toi qui l’a eue avec Mona pendant près de 50 années à travers la France et l’Europe.
Ta gloire Gil, elle est avec ta famille, avec Mona ton épouse, Claudy ton fils et ton digne successeur, Mylène et Romuald ton petit fils.
Nous ne t’oublierons jamais
car dans chacun de nos gestes d’artiste
il y aura un peu de toi.
Nous savons qu’auprès des anges assis sur un nuage
tu formera un cercle,
nous savon que tu leur apprendra
à accrocher leur auréole aux étoiles,
que tu les enchanteras de mille tours,
contenu dans ta valise magique.
Crois bien, cher Gil puisque tu nous entends
que nous t’aimons et que quoiqu’il arrive
a chacun des tours et détours de la vie
nous nous souviendrons que tout n’est qu’illusion,
sauf ta fidélité et ta persévérance pour cet art
qui fut ta passion ta vie et ta joie.
Avec votre permission, j’aimerais vous dire,
vous qui l’avez connus,
que le rideau rouge qu’il aimait tant voir se lever,
aujourd’hui s’est refermé pour un ultime rappel.
Le vôtre …
Je me permets de tirer les cordons, de le rouvrir
et de vous demander de lui offrir,
afin qu’il le reçoive dès maintenant
un applaudissement discret mais chaleureux et fervent.
Adieu Gil.